Ouais M'sieur, même que je l'avais payée 200 livres à Londres (soit environ 2000 balles de l'époque), parce que j'avais pas les moyens de me payer une voiture neuve ou récente sympa. Elle n'était plus toute fraiche, avait certainement courru en courses de clubs chez les grands-britons, c'est pour ça qu'elle n'avait plus ni capote ni pare brise, juste des sautes vent. Elle était BRG avec des roues jaunes, et était délicatement parsemée ça et là de traces de rouille.LouLou a écrit :mais dites mètre, 1979 ... 20-21 ans ? MGA Twin cam ?
Bon, revenons à Riton. Après avoir tenté d'expliquer l'accident aux gendarmes incrédules, nous finissons par repartir. La fin de la semaine se passe sans incident notable, sauf une surchauffe chronique de la twin cam et autres pots d'échappement semés sur les chemins du sud. Nous finissons par entreprendre notre remontée vers Paris. Nous nous arrétons pour déjeuner dans un routier, un peu parceque nous avions faim, et beaucoup parcequ'il s'était mis à pleuvoir des hallabardes, et que la Simca et la MG n'avaient malheureusement pas de pompe de cale.
J'avais l'habitude de promener un gigantesque parapluie style parapluie de golf dans la MG, pour m'abriter aux feux rouges lorsqu'il pleuvait. Naturellement, j'avais pris ce parapluie et l'avais accroché à la table du resto, la chose a son importance.
Nous commençons à déjeuner au milieu des routiers rigolards, heureux de voir des p'tits jeunes, amateurs de bagnoles anciennes s'arrếter dans leur rade habituel. La serveuse, assez gironde, ma foi, vient prendre les commandes, puis nous apporte les plats.
Et c'est là que mon parapluie entre en scène, en nous servant, la serveuse accroche légèrement sa jupe à une baleine de mon rifflard, croit à une tentative de main au prose de notre part, et balance une gigantesque gifle au pauvre Riton absolument héberlué. L'équivoque se dissipe dans la bonne humeur générale, je crois même que le patron nous a payé un coup. On se sépare avec nos potes les routiers, en promettant de repasser les voir à la prochaine occasion, et nous regagnons nos voitures....
.... Pour découvrir que la R16 a disparu.
Il nous a bien fallu un quart d'heure pour convaincre Riton, que , pour une fois, ce n'était pas une de mes blagues à la con (modèle déposé). Nous finissons par aller faire une déclaration de vol et déposer plainte, au commissariat de Montargis, si je me souviens bien. Nous rentrons finalement à Paris sans plus d'incident, peu avant minuit.
Le lendemain midi, j'avais rendrez vous avec Riton pour déjeuner, il arrive en retard, la gueule défaite, je pensais qu'il s'était fait avoiné par sa mère.
Bien mieux que çà, ils avaient été réveillés à six heures du matin par la police judiciaire, qui venait demander des explications : la R16 avait servi à braquer une station service pendant la nuit !!!